Entre penser un projet et véritablement se lancer, un fossé.

Publié par Mathilde Cervières le

Il s’en est passé du temps entre le moment où j’ai eu l’idée de fonder la première marque de vêtements fabriqués en détention et le démarrage de l’activité.

Forcément, lorsqu’on a l’idée tout paraît simple, et toutes les solutions à vos questions semblent trouvées. Mais tout n’est pas aussi facile et le chemin est semé d’embuches.

Je connais le milieu carcéral, l’humain et sa psychologie, le monde du prêt à porter, mais pas celui de l’entreprenariat.

Ce qui m’anime surtout, c’est l’objectif social, ma volonté de changer les choses, et de proposer une innovation sociale dans le processus de réinsertion, faire travailler les détenus pour donner du sens à leur peine.

Mais il est bien là le sentiment d’imposteur. Il est arrivé un peu plus tard que les premières idées, mais il vous fait douter, jusqu’à se questionner sur l’éventualité de tout stopper. Qui suis-je pour monter ma boite ? Qui-je suis pour m’imposer dans ce monde si singulier qu’est le milieu carcéral ? Comme si je ne l’avais pas appréhendé depuis tout ce temps, toutes ces années, parmi toutes les casquettes que j’ai occupées.

 Ensuite, on laisse tout de côté. Cette idée qui vous a tant trotté… On se dit qu’elle est risquée et qu’un autre ferait mieux, serait davantage légitime d’y avoir pensé.

 Il est bien là le cheminement cognitif d’une personne qui entreprend non ? Avancer pour mieux reculer, et enfin décider de se lancer.

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